Trois excellentes BD achetées en ce début d’année, mais toutes sorties toutes en 2018.
Lisa Mandel –Un automne à Beyrouth[Shampooing, Delcourt]26.09.2018
« …reine du détail d’arrière-plan hilarant, mais aussi fine analyste de la société, la talentueuse Lisa Mandel revient pour nous raconter ses trois mois passés au Liban. De la trivialité des salles de gym...aux problématiques de la condition féminine, du harcèlement sexuel ou encore des tensions religieuses, Lisa Mandel réussit l’habile tour de force de nous dessiner un Liban aux multiples facettes. Le dénominateur commun de ces notes ? L’humour, évidemment… »Dixit le quatrième de couverture.
Vincent Brunner & Terreur Graphique –Le rock est mort (Vive le rock!)[Flammarion]3.10.2018
« …À l’heure où les patriarches du rock remplissent des stades et font la une des journaux, il est temps de dresser un bilan… de leur état de santé ! Avec la complicité de Terreur Graphique et de ses dessins mordants, Vincent Brunner dresse le portrait mi-ironique, mi-attendri de ces vieilles canailles, déglingos, mystiques, sourdingues…Entre les pages de ce livre, se côtoient parmi une centaine d’autres Patti Smith et Catherine Ringer, Roger Waters et David Gilmour, Robert Smith et Boy George!... »Dixit le quatrième de couverture.
KNL –Qu’est-ce qui monte et qui descend ?? Chroniques d’une borderline[MARABulles] 9.05.2018
« ...Les chroniques acidulées d’une borderline qui raconte ses séjours en H.P ont été réalisées à l’aquarelle avec des couleurs pétillantes. KNL a résolument choisi l’humour pour décrire ses hautes et ses bas, l’absurdité des situations, les curiosités culinaires, les jeux, l’ennui, les questionnements et les récidives. KNL s’attache à des petits instants de vie qui prennent toute leur ampleur dans son cas, à elle…Une belle leçon de vie et d’empathie... ». Dixit le quatrième de couverture.
La semaine dernière, du 24 au 27 janvier 2019, se tenait le Festival de Bandes dessinées d’Angoulême. Avec un peu de retard, je vous livre le palmarès. C’est avec un immense plaisir que je découvris qu’Emil Ferris remporta le Fauve d’Or pour son « Moi, ce que j’aime c’est les monstres » (n°1 ex-æquo de mon top BD 2018). Plus qu’un simple album, ce livre foisonnant et titanesque va marquer profondément l’histoire de cet Art et se hisser au rang des œuvres (déjà) cultes. Comme toujours, le festival est l’occasion de découvrir moult B.D, primées ou pas. Et comme chaque année, je rêve de pouvoir prendre quelques jours de congés et m'y rendre....mais un jour peut-être !!! Voici donc le palmarès complet de cette 49ème édition.
GRAND PRIX DU FESTIVAL
Rumiko Takahashi pour l'ensemble de son œuvre
Couronné Grand Prix après un vote réunissant 1672 auteurs de bandes dessinées, cette auteure de manga était quand même en concurrence avec 2 géants de la BD : l’américain Chris Ware et le français Emmanuel Guibert !
FAUVE D’OR PRIX DU MEILLEUR ALBUM
Emil Ferris - Moi ce que j'aime c'est les monstres, livre 1 (Monsieur Toussaint Louverture)
FAUVE PRIX SPÉCIALE DU JURY
Brecht Evans - Les Rigoles (Actes Sud BD)
FAUVE DE LA SÉRIE
Halfdan Pisket - Dansker (Presque Lune)
FAUVE RÉVÉLATION
Emilie Gleason - Ted Drôle de coco (Atrabile)
FAUVE PATRIMOINE
Gustave Doré - Les travaux d'Hercule (2024)
FAUVE POLAR/SNCF
Julien Lambert - Villermine Tome 1, L'Homme aux babioles (Sarbacane)
PRIX DE LA B.D ALTERNATIVE
"Expérimentations" La revue libanaise du collectif Samandal
FAUVE JEUNESSE
Jen Wang - Le prince et la couturière (Akiléos)
PRIX RENÉ GOSCINNY DU SCÉNARIO
Pierre Christin pour "Est-Ouest" (Aire Libre, Dupuis) et l'ensemble de son œuvre.
FESTIVAL OFF PRIX DU COURAGE ARTISTIQUE
Jamón y Queso - Tenso Tenso & Chino - Le cauchemar d'Obi (L’Harmattan)
PRIX DES LIBRAIRES DE B.D
Nicolas Petrimaux – Il faut flinguer Ramirez (Glénat)
Après mon top musique (Part.1 ET Part.2) et mon top cinéma, voici enfin ma sélecta des bandes dessinées lues cette année et qui m'ont le plus marquées, séduites, parfois scotchées…bref, les livres dessinés que j'ai le plus aimé. Et trônant tout en haut de ce podium, 3 immenses coups de cœurs ex-aequo, 3 propositions artistiques très atypiques :
§ Frederik Peeters avec Serge Leham nous propose «L’Homme gribouillé», un récit haletant de 320 pages au dessin en noir & blanc d’une grande virtuosité à la poésie baroque. Dans une atmosphère quasi apocalyptique où la pluie omniprésente semble incessante, cette quête des origines familiales évolue en thriller gothique et en conte fantastique et mystique. Encore un coup de génie d’un de mes auteurs préférés (grand habitué des premières places de mes tops) !!
§ Après Johnny Cash en 2008, Reinhard Kleist s'attaque cette fois-ci à une autre figure majeure de l’underground avec « Nick Cave, mercy on me », étrange et terrifiant voyage entrainant le lecteur autant dans l’univers du chanteur australien qu’au sein de fragments réels de sa vie. Entre demi-vérités biographiques, délires totalement fictionnels, fantasmes de fan et chansons dessinées, Kleist explose les codes de la biographie et du roman graphique. Du très grand Art !!
§ « Moi ce que j’aime c’est les monstres », première œuvre de l’américaine Emil Ferris, est un véritable électrochoc autant esthétique que narratif pour un monstrueux conte de fée en forme de journal intime d’une virtuosité, d’une liberté et d’une inventivité rare et inouïe. MA découverte et sensation de l’année pour une lecture dont on ne ressort pas indemne !!!
§ Et parmi ce bilan annuel, on trouve aussi des suites très réussies, parfois de créateurs régulièrement cités sur ce blog : Riad Sattouf ("L'Arabe du Future 4"), l’ultra prolifique Joann Sfar ("Le chat du rabbin 8") également présent avec "Aspirine", Lewis Trondheim ("Les petits riens de Lewis Trondheim 8", le plus punk des dessinateurs BD Mattt Konture ("Krokodile Comix IV"), David B ("Journal intime 2")….
§ Mais on trouve aussi :
__ des livres en prise direct avec l’actualité, à fort caractère social et politique ("Vivre en terre occupée" de J.P Garcia, "Humains, la Roya est un fleuve" de Baudoin & Troubs ou "Palimpseste" de Vito),
__ une touchante chronique très réaliste de la vieillesse au titre très poétique ("Une vie comme un été" de T.Von Steinaecker & B.Yelin),
__ Luznous racontant ses années Charlie Hebdo (1992-2005) et poursuivant ainsi sa psychanalyse dessinée débutée avec l'émouvant "Catharsis" en 2016("Indélébiles")
__ l’introspection pleine d’humanité d’un vieux chien ("Kimi le vieux chien") dessinée par Nylso et son sublime style crayonné aux traits tout en finesse faussement naïf.
2018, un très grand cru pour la bande dessinée...Alors au cas-où, bonnes lectures !!
Petite sélecta perso pour vos lectures cet été, tranquillos à l’ombre où lors des chaudes soirées, avec un mojito ou une bonne bière ou…à vous de choisir !!
Arcade Fire– Matthieu Davette (Le Mot Et Le Reste)06/2018
Aspirine– Joann Sfar (Rue de Sèvres)06/2018
Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel– Lewis Trondheim (Shampooing)04/2018
Shoegaze– Victor Provis (Le Mot Et Le Reste)04/2018
Samedi, j'ai acheté «L'Homme gribouillé», le tout dernier livre de mon auteur fétiche alias Frederik Peeters (dessin) accompagné de Serge Lehman au scénario. Pavé de 320 pages, dessin en en noir & blanc d’une grande virtuosité, poésie baroque, atmosphère quasi apocalyptique, pluie omniprésente et incessante, thriller gothique, conte fantastique... «L'Homme gribouillé» s'annonce déjà comme une des grandes BD de l'année !!!
Frederik Peeters & Serge Lehman -L’Homme gribouillé(Delcourt) 17/01/2018
L'incontournable Festival de Bandes Dessinées d’Angoulême s'est achevé aujourd'hui dimanche. Après vous avoir parlé de la sélection ici, voici donc le palmarès de cette 45ème édition.
Cette année le jury était composé du président Guillaume Bouzard (dessinateur) entouré de Clara Dupont-Monod (écrivaine et journaliste), Camille Jourdy (Auteure), Bruno Podalydès (Acteur, réalisateur et scénariste), Marco Prince (Compositeur/chanteur), Lucie Servin (Historienne et journaliste spécialisée B.D).
Grand Prix Spéciale d'Angoulême : Richard Corben
Fauve d'Honneur : Naoki Urasawa
Fauve d'Or - Prix du Meilleur Album
Jérémie Moreau – La Saga de Grimr(Delcourt)
Fauve d'Angoulême - Prix du Public
Marion Montaigne –Dans la combi de Thomas Pesquet(Dargaud)
Fauve d'Angoulême - Prix Spéciale du Jury
Marion Fayolle –Les Amours Suspendues(Magnani)
Fauve d'Angoulême - Prix de la Série
Simon Hanselmann – Megg, Mogg & Howl. Happy Fucking Birthday(Misma)
Fauve d'Angoulême - Prix Révélation
Nick Drnaso – Beverly(Presque Lune Editions)
Fauve d'Angoulême - Prix Jeunesse
Julia Billet / Claire Fauvel –La guerre de Catherine(Rue de Sèvres)
Fauve Angoulême - Prix du Patrimoine
Kazuo Umezu – Je suis Shingo Tome 1(Le Lézard Noir)
Fauve Polar SNCF
Philippe Valette – Jean Doux et le mystère de la disquette molle(Delcourt)
Deux B.D 2018, entre autobiographie et carnet de voyage, au dessin et au style très personnel (qui me séduise beaucoup). 2 livres parlant tout autant de leurs auteurs que de l’état du monde.
David B. –Journal d'Italie 2 - Hong Kong Osaka (Shampooing, Delcourt)
« Il n’y a rien de meilleur que de marcher pour trouver des histoires et de regarder passer les gens lorsqu’on est assis à la terrasse d’un café pour saisir des personnages. Il m’a suffi de me faire passant dans les rues des villes étrangères pour voir les histoires m’emboîter le pas...et se glisser dans mon livre…Il n’y a rien d’autre dans ce journal que le plaisir de raconter des histoires ». Dixit David B.
José Pablo Garcia –Vivre en terre occupée (La Boîtes à Bulles)
L’association Action Contre La Faim à embarqué pendant 10 jours ce dessinateur espagnol en Palestine occupée afin qu’il réalise une BD de sensibilisation aux conditions de vie de la population locale. Un livre humaniste, plein de sensibilité mais non dénué d’humour.
Du jeudi 25 au dimanche 28 janvier prochain se tiendra le 45ème Festival de Bandes Dessinées d’Angoulême. Ce sera Guillaume Bouzard le président du jury, auteur des superbes et décalés séries « Plageman», « The autobiography of me too…», «The autobiography of a Mitroll», « Moi, BouzarD » (voir mon Top BD 2014)...ou plus récemment sa relecture de «Lucky Luke» (2017).
13 expositions proposées dont celles sur les dessinateurs Cosey, Emmanuel Guibert, Marion Montaigne, Gilles Rochier ou d’autres thématiques comme « En mai, fait ce qu’il te plait…en janvier aussi » (50 ans de mai 68) ou « Le monde de Titeuf ».
La sélection officielle compte 45 albums dont six présent dans mon top BD 2017 : "Ces Jours Qui Disparaissentde Timothé Le Boucher, Dans la combi de Thomas PesquetdeMarion Montaigne, Hip-Hop Family Tree T.3d'Ed Piskor, La Terre des filsde Gipi,Au Travail#2d'Olivier Josso-Hamel et Une sœurde Bastien Vivès.
Et les 10 livres qui vont concourir pour le prix le plus prestigieux, le Fauve d’Or du Meilleur Album (en bleu, albums de mon top BD) :
Ulli Lust – Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien(ça et là)
Timothé Le Boucher–Ces Jours Qui Disparaissent(Glénat) n°13 Top BD perso
Marion Montaigne – Dans la combi de Thomas Pesquet(Dargaud) n°9 Top BD perso
Édith, Zidrou –Emma G. Wildford(Soleil)
Ed Piskor – Hip-Hop Family Tree Tome 3 - 1983-1984(Papa Guédé) n°7 Top BD perso
Anna Sommer – L'inconnu(Les Cahiers Dessinés)
Golo – Istrati ! Tome 1 – Le Vagabond(Actes Sud BD)
Simon Hanselmann –Megg, Mogg & Howl. Happy Fucking Birthday (Misma)
Jérémie Moreau – La Saga de Grimr (Delcourt)
Gipi – La Terre des fils(Futuropolis) n°8 Top BD perso
Autres livres en compétition qui ont l'air très bons :
Blutch – Variations(Dargaud)
Daria Bogdanska –Dans le noir(Rackham)
Ludovic Debeurme – Epiphania (Casterman)
Lewis Trondheim – ...Un monde un peu meilleur (L'association)
Christophe Blain – Gus Tome 4 - Happy Clem(Dargaud)
Gilles Rochier – La Petite Couronne(Six Pieds Sous Terre)
Que faire après un succès surprise, de plus quand on a toujours été un auteur confidentiel et intègre ?? Continuer dans la même veine ??? Se renouveler ?? Évoluer toujours au risque de décevoir son nouveau lectorat ??? Ou alors faire une pause (ré)créative ?? Recueil de petites saynètes quotidiennes autobio savoureuses, décalées, parfois surréalistes et oniriques, « Pause» est le journal intime de Fabcaro, celui d’un auteur en pleine crise de doutes et soumis aux affres de la création. Un régal !!!
Au Travail#2– Olivier Josso Hamel (L'Association)
Album psychanalytique et autobiographique, Olivier Josso Hamel explore sa mémoire, son enfance, ses traumas (son père disparu trop tôt), ses doutes, le processus créatif…Mais c’est aussi une véritable œuvre conceptuelle débordante d’idées géniales, dans un style graphique entre Crumb et Shelton (dixit l’auteur) sur des couleurs orange/vert. L’auteur y rend superbement hommage aux grandes figures de la BD découvert jeunot : Hergé, en revisitant « l’île noire» version psychédélique, mais aussi Brétecher, Sempé ou Reiser. En réinventant la BD autobiographique, Josso Hamel réalise un chef d’œuvre, tout simplement !!!
Le Chat du Rabbin Tome 7– Joann Sfar (Dargaud)
La lecture de ce septième tome est toujours aussi jubilatoire. Cette fois, le Chat est en proie à la jalousie. Sous son regard acerbe, philosophique et sarcastique, ce sont les travers des humains qu’il met en lumière : paternité/filiation, religion, cohabitation inter-religieuse, tolérance et bien d’autres thèmes sont encore abordés en toute simplicité. Une des meilleures séries actuelles !!!
Une sœur– Bastien Vivès (Casterman)
Roman initiatique sur l’adolescence, la découverte du désir, de l’amour, des choses de la vie. Complexité des émotions, des sentiments. Un dessin précis au trait fin, fluide et expressif tout en étant épuré sur des teintes de gris. Un sens inouï du cadrage, des détails en apparence anecdotiques et un art du montage renforçant le coté cinématographique de l’histoire. Troublant !!
Je n'ai pas de projet professionnel– David Snug (Même Pas Mal)
Tout comme JC Menu (auteur auquel on pense forcément), David Snug a deux passions : le rock et la BD, mais en mode (ultra) indé et « Do It Yourself » !! Dans cette autobiographie décalée et déjantée, avec un regard acerbe mais rempli d’humour, noir & blanc et dessin faussement naïf limite punk, David Snug nous parle de son adolescence, de sa découverte du punk, du milieu musical indépendant, des SMAC… « Je n'ai pas de projet professionnel » ou le parfait manifeste pour ne pas réussir sa carrière ! Un auteur génial, superbe découverte perso, dans la veine des Menu, Bourhis, Half Bob ou autre Joe Sacco !!!
Les solitaires– Tim Lane (Delcourt)
Après « Noir c’est noir» (2009), encore une plongée vertigineuse et glauque dans l’arrière-cour du rêve américains doublée d’un vibrant hommage à la contre-culture US. Un pavé de 300 pages composé d’histoires se répondant entre elles et ayant toute une identité visuelle propre. Tim Lane y alterne avec une virtuosité inouïe les procédés narratifs et formels (BD classique, pavé de texte, paroles de chansons, faux vieux fanzines, pages dépliables, figurines à découper et monter, croquis…) dans un noir & blanc somptueux, un trait d’une grande finesse, un dessin ultra chiadé et réaliste convoquant autant Burns, Eisner que Crumb.
Hip Hop Family Tree. Tome 2 (1981-1983)– Ed Piskor (Papa Gédé)
Ed Piskor poursuit son exploration des débuts de la scène Hip Hop (période 1981 à 1983). Toujours en grand format, un dessin entre vieux comix Marvel et Daniel Clowes et avec des couleurs délavées donnant une patine rétro, on y croise Run DMC, Beastie Boys, KRS-One, NWA, Ice-T…mais aussi Basquiat, Malcolm McLaren. Très ludique mais richement documenté et fourmillant d’anecdotes (genèse des tubes « Planet Rock » ou « The Message »), ce livre m’a totalement captivé alors que je n’écoute presque plus de rap (Tome1 dans mon top BD 2016).
La Terre des fils– Gipi (Futuropolis)
L’errance d’un père et ses deux enfants, rares survivants d’une catastrophe dont on ne connait la cause. Cet univers post-apocalyptique, glauque et pessimiste, dessiné d’un trait vif, fin et faussement naïf dans un noir & blanc charbonneux rappelle l’immense «Blast» de Larcenet.
Dans la combi de Thomas Pesquet– Marion Montaigne (Dargaud)
Avec son humour légendaire et son art de la vulgarisation scientifique, Marion Montaigne nous conte le périple de ce héros national qui a captivé les foules. De sa rude sélection aux longues phases d'entraînement jusqu’à son voyage spatial de 6 mois et son retour sur terre, Marion Montaigne dessine ce parcours hors-norme façon carnet de croquis pris sur le vif.
Ideal Standard– Aude Picault (Dargaud)
Avec énormément de sensibilité, d’humour et de tendresse, Aude Picault nous parle de la condition de femme moderne. Elle y questionne les notions de couple, de désir, d’épanouissement, de maternité mais aussi du rapport homme/femme, de la recherche de l’être aimé…Un style épuré, autant dans le trait, la composition des cases ou l’utilisation de la couleur (principalement jaune) posée en touches éparses. Rêve et déception d’une trentenaire pour un album qui n’est pas une autobio mais la synthèse de ses interrogations et ses colères dixit l’auteure !!!
ET AUSSI...
Alive– Luz (Futuropolis)
Afterz– Charles Berberian (Fluide Glacial)
Ces jours qui disparaissent– Timothé Le Boucher (Glénat)
Dans ma série Pochettes & dessinateurs B.D, j’ai posté dimanche un billet sur Gary Panter. Pour compléter, voici une vidéo où il exécute en live un Wall Painting à la Galerie Martel en 2011, lors d’une exposition qui lui était consacrée.
Gary Panter est né en 1950 à Durant dans l’Oklahoma. Acteur incontournable de la scène underground U.S, cet artiste est un brillant touche à tout :dessinateur, auteur de BD, peintre et décorateur. Mais Gary Panter est avant tout un créateur.En plus, il écrit, joue de la musique et réalise des performances plastiques(Wall Painting).
Ses influences :le psychédélisme, l’art primitif, le Punk/Hardcore, le Pop art, la science-fiction, le graffiti, l’Art brut…bref, toute la Pop Culture revue et corrigée !
Son style :Façon graffiti, un trait minimaliste et naïf ainsi que des couleurs criardes, c’est le style punk sous acide de Gary Panter.