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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 10:46

BeachFossils-2011-What-A-PleasureEP.jpeg

Beach Fossils What A Pleasure EP” (2011) Captured Track

Note : * * * * * *  * 

 

 

Le 26 février dernier, j’ai édité un post sur le mythique label Sarah Records via son meilleur groupe et de loin mon préféré, The Fields Mice (voir ici : Sarah Record, The Field Mice ou la perfection pop !!). Et c’est à la même époque que j’ai découvert « What A Pleasure » et son groupe, Beach Fossils. A l’écoute de ce disque, je me suis dis que si il était sorti fin 80’/début 90’, il aurait largement pu appartenir à l’écurie Sarah Records.

 

Beach Fossils ! Encore un groupe dont le nom fait référence au soleil, à la plage et au surf, très tendance ces dernières années : Beach House, Best Coast, Surfer Blood, Wavves, Surf City, Wave Machines,…

Originaire de Brooklyn, le quatuor a déjà publié un premier album éponyme et deux maxis en 2010. Et cette année, les revoici avec ce superbe EP 8 titres pour 23 minutes de pur bonheur, d’extase et de béatitude. Car Beach Fossils propose une pop indie aux mélodies raffinées, gorgées de soleil même si très légèrement mélancoliques par moment et des arrangements simples sans être simplistes.

Indie pop je disais mais tendance dream pop par le son de la voix et des chœurs. Le groupe sonne aussi lo-fi, même si la production est de qualité. On pourrait ainsi les définir comme étant Dream pop/Lo-fi. Mais tout ça, ce n’est que des étiquettes qui n’arriveront jamais à rendre compte du plaisir que j’ai à chaque écoute de cet EP. D’ailleurs, son titre comporte le mot plaisir (Pleasure en anglais). C’est sur, les mauvaises langues reprocheront à Beach Fossils de surfer sur la nostalgie envers The Field Mice et leur label Sarah Records. Perso, je m’en fout et même si leur musique n’est pas révolutionnaire, elle est si bien faite que le plaisir (encore lui) l’emporte sur l’originalité.

 

Mais qu’est-ce que le son Beach Fossils ?? Des guitares mélodiques au son très clair et métallique, jouées en de subtils arpèges. Une section rythmique d’enfer : une batterie martelant des rythmes précis et métronomiques avec une basse au son lourd et entrainant à la New Order. Ajouter un chant et des chœurs sourds, profonds et lointains. La voix y est mixée comme un autre instrument, c'est-à-dire légèrement en retrait façon production Shoegaze de la grande époque. 

 

Alors, vous aussi, laissez-vous tentez par les chansons de Beach Fossils !!!!

 

Titre n°2 « What a Pleasure

 

 Titre n°7 “Cayler

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 19:48

"Seefeel" de Seefeel (2011) Warp

 

J'en avais déjà rapidement parlé là : Les disques que j'écoute actuellement. 

 

Seefeel is back pourrait-on s’exclamer avec bonheur !

 

Après un EP 4 titres "Faults" sorti l’an dernier et faisant suite à leur retour scénique en 2009 pour les 20 ans de leur label Warp,revoici les pionniers du shoegaze coupé à l’electronica et à l’ambiant avec ce nouvel LP au titre éponyme. Un quatrième album après plusieurs EP, trois LP, « Quique » (1993), « Succour » (1995) et « (CH-VOX) » (1996) et quelques Maxis/Remix

 

Se réinventer tout en étant fidèle à soi !

 

Comment reprendre son travail après plus de dix ans d’absence ???? Telle est la question qu’ont du se poser les membres du groupe. Au lieu de continuer et poursuivre pépère leur œuvre là où ils l’avaient laissé, Seefeel a su remettre leur ouvrage sur l'atelier pour en proposer une sorte de relecture. Ils se sont réinventés tout en restant fidèle à leur style. "Seefeel" est un donc un disque autant d’électronica, d'ambiant que de shoegaze, mais en version post-moderniste.

Electronica : Les sons, les rythmiques des machines et les nappes sonores, souvent très planantes. Mais c’est une électronica quasi organique aux sonorités naturelles et animales, comme avec des cris d’oiseaux par exemple ("Making"). Une Electronica tellurique, fleurtant allégrement avec l'Ambiant. Mais le disque regorge aussi de stridences, de sonorités aiguës, de dissonances qui emmènent le groupe vers des contrées plus bruitistes, noise, Ambiant-noise précisément !!!

Rock Shoegaze : voix éthérées, chœurs lointains, échos, mélodies travaillées, sons de guitares saturées aux accords trainants et divagants en suspension dans ce magma sonore, feedback. Mais Shoegaze, le disque l'est aussi dans la composition et la production de ses morceaux. Une construction en épaisseurs superposées, couche après couche, tel un hamburger ou un mille-feuilles soniques.

 

Au final, ce nouveau disque, c’est plus de 50 min d’extase électroacoustique, de béatitude et d’envoutement. Seefeel serait-il le chainon manquant entre Ride et Board Of Canada ou Autechre ???

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:56

 Walk in the Park Beach House LP "Teen Dream" (Sub Pop, 2010)

 

Je marche dans le parc avec Beach House. Je marche, ô non je plane plutôt car "Teen Dream" est un disque rempli de mélodies éthérées, de voix sensuelles et de rythmes envoûtants ! Une des propositions musicales les plus belles et majestueuses de l'année écoulée !!!!!

 

Beach-House-polaroid.jpg 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 00:02

Various-1998-a-TributeToSpacemen3.jpeg

Disque hommage aux Spacemen 3 "A Tribute To Spacemen 3" (1998)

 

 

Arab Strap - « Revolution » - “Playing With Fire” (1989)

 

Flowchart - « Ode to street hassle » - “The Perfect Prescription” (1987)

 

 

Low - “Lord Can You Hear Me” - “Playing With Fire” (1989)

 

Mogwai Honey” - “Playing With Fire” (1989)

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 01:54

"Voici trois morceaux idéaux les nuits d'insomnie", comme pour moi aujourd'hui.

 

-1- Labradford "G" LP "Mi Media Naranja" (1997)

-2- Talk Talk "Ascension Day" LP "Laughing Stock" (1991)

-3- Radiohead "All I Need" LP "In Rainbows" (2007).

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 19:09

galaxie500-1.jpggalaxie500-2.jpg

 

Depuis que j’ai passé mon année 2010 à redécouvrir les Spacemen 3 (dont j’ai déjà parlé ici 2010, les Spacemen 3 et moi... ), et les groupes shoegaze de mon adolescence ou les activistes du revival néo shoeagaze, je n’arrête pas mon exploration dans ces contrées musicales brumeuses. C’est même devenu une véritable obsession. Alors, tel un archéologue sonore en quête de psychédélisme évanescent, voici ma dernière découverte et énorme coup de cœur : le groupe américain Galaxie 500.

 

Galaxie 500 fut un trio très éphémère (1987 – 1991) composé de Dean Wareham (chant, guitare), Naomi Yang (chant, basse), Damon Krukowski (batterie). Mais on peut rajouter leur producteur attitré Mark Kramer, véritable quatrième membre tant il façonna leur son en enrichissant ces compositions d’apparences simplistes par des atmosphères beaucoup plus denses, complexes et troubles.

Malgré un passage éclair, ils enregistrèrent une poignée de maxis et surtout 3 albums essentiels et fondamentaux :

 

« Today » en 1988 * * * * * *

Galaxie500-1988-Today   

 

« On Fire » en 1989, de loin mon préféré, le plus planant, psychédélique et atmosphérique. * * * * * *  * 

600197100929

 

Et dans un ultime élan de poésie, en 1990, ils sortent « This is our music » (au titre éponyme d’un album d’Ornette Coleman). * * * * * *

Galaxie500-1990-ThisIsOurMusic

 

Trois disques aux ambiances neurasthéniques et contemplatives, faites de lyrisme mélancolique, de mélodies élégiaques, de voix et de chœurs éthérés semblant surgirent d’abimes lointaines. Dans un pur esprit « Do it yourself » tel le mouvement punk quelques années plus tôt, le chant n’est pas toujours parfait, parfois même limite faux. Mais ses imperfections le rende encore plus touchant, plus humain. Une œuvre d’une beauté malade, injustement méconnue, mais qui laissa une empreinte profonde et marquante dans le milieu indie rock, inspirant nombres d’artisans en productions noisy pop, du revival dream pop/shoegaze de ces dernières années ou slowcore tel Low, The Brian Jonestown Massacre (un de leur disque se nomme « And This Is Our Music » en référence au 3ème album de Galaxie 500) ou Thurston Moore de Sonic Youth (qui les cites souvent en interview).  

Cette musique réussie l’exploit de m’embarquer immédiatement dans un flot de béatitude, me permettant d’entrapercevoir ce que peut être la félicité. Une sensation également ressentie avec un autre groupe dont ils ont toujours revendiqué l’influence, les mythiques Spacemen 3. Mais une autre influence majeure (également commune aux Spacemen 3) est évidente : The Velvet Underground, reprenant « Here She Comes Now ». Et pour boucler la boucle, comme les Spacemen 3 l’ont fait, Galaxie 500 a aussi tutoyé le rock lysergique de Red Crayola en jouant un de leur morceau, « Victory Garden ».

N’est-ce pas là une preuve éclatante que la création est une éternelle succession d’influences et d’emprunts ? Et c’est pas prêt de s’arrêter !!!!   

 

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 23:29

Grâce à François de l'excellent blog Kennel District (link), j'ai découvert Yes Know. Mais derrière ce groupe, se cache en réalité un seul homme, Sandy Gilfillan, un "one men band". J'ai été immédiatement séduit et envouté par son Folk vaporeux, sa Pop sensuelle et lunaire qui se perd dans les brumes d'un rock Shoegaze atmosphérique et contemplatif.

Perso, j'y entend de lointains échos de certains des titres les plus lents et méditatifs de disques comme le "Spectrum" de Sonic Boom, le "The Perfect Prescription" des Spacemen 3 ou même des morceaux comme "Just Like Honey", "Cut Dead" ou "Some Candy" de Jesus & Mary Chain. Mais, ne cherchez pas trop, je suis peut être le seul à les entendre. Ce doit être mon petit monde à moi qui fait échos !!!

 

Après la Pop Hypnagogic, l'auteur parle de Folk Hypnagogique. 

 

Yes Know a sorti un premier disque éponyme en 2010, et un second « Place » en 2011 qui partage 4 titres en communs (sorte de réédition revue et corrigée). C'est téléchargeable gratos ici : link
 
"Place" - Yes Now (2011)
Place cover art
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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:43

Salem-2010-KingNight

"King Night" de Salem (Iamsound) 2010

 

« Salem ou les rois de la nuit... »

 

Dernièrement, j’ai enfin découvert « Aleph at Hallucinatory Mountain », un disque sorti en 2009 par la formation de David Tibet alias Current 93. Une œuvre immense à l’univers sombre, glauque même, expérimental et complexe qui m’a littéralement envoûté, qui a provoqué en moi des émotions et des sensations contradictoires, mélange de répulsion/fascination. Mais un autre disque très récent (hélas oublié de mon top disques 2010) possède ce même pouvoir d'envoûtement et a également provoqué en moi la même contradiction émotionnelle : « King Night » de Salem (J'en avais déjà très rapidement parlé ici). Malgré leurs différences, ces deux disques ont en commun d’être deux possibles B.O de l’apocalypse, deux versions sonores différentes de cette fin ultime !!!

Salem, c’est un trio américain, c’est John Holland, Heather Marlatt et Jack Donoghue issus d’un bled paumé du Michigan : Traverse City. Ceci est leur premier album long après un EP au titre provocateur, « Yes, I smoke crake ».

Salem pioche allégrement dans divers genres pour créer une musique hybride, novatrice et très personnelle. Une musique pour les paumés et les loosers, tous les oubliés du rêve américain. Mais « King Night » s’adresse aussi à tous les exclus de la mondialisation, de tous les rêves, à la jeunesse en proie à la désillusion.

Une musique sombre et hypnotique à l’ADN étrange, ayant des gènes communs avec divers styles musicaux qu’ils remixent avec virtuosité.

Une musique synthétique faite à partir de reste de cold wave, de shoegaze et de (no)dream pop qu’ils ont trouvés dans un terrain vague où trainaient des junkies en manque et des dealers de crake, du hip hop sombre et détraqué proche du gansta rap de Das EFX (niveau noirceur, puissance des basses et du flow), de l’électro patraque et de l'électronica glauque (je pense à Fever Ray), un peu de rock gothique et du dubstep passé à la moulinette doom métal.

Une musique polymorphe faite sur des claviers vintages et des machines cheaps troqués pour pas cher sur E-bay, avec des basses énormissimes, des beats surpuissants au tempo lent, des mélodies entêtantes par leur simplicité et leur répétitivité.

Mais Salem, c’est aussi une identité visuelle très forte, un mélange d’onirisme dark, de croix, de signes mystiques, kabbalistes et d’occultisme. D’ailleurs, rien que sa pochette, « King Night » commence son envoutement sur le futur auditeur. Le pauvre, il n’a même pas encore mis le disque sur sa platine et appuyé sur la touche PLAY.

 

Alors, futur auditeur, bienvenue à looser & desolation land !!!!

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 21:38

Tout au long de cette année fraîchement écoulée, j’ai écouté en boucle un groupe que j’ai réellement découvert, ou plutôt découvert réellement (sans jouer sur les mots). Il est même devenu une véritable obsession. Son nom : Spacemen 3.

 

Et cela explique en partie pourquoi tant de groupes Shoegaze ou d’inspiration se soient retrouvé dans mon top disques 2010 (Blonde Redhead, Besnards Lakes, Surfer Blood, Wild Nothing, The Depreciation Guild, Best Coast). En effet, les Spacemen 3 peuvent être considérés comme les premiers shoegazer, sorte de grand-frères psychédéliques et sources d’inspirations pour tous les Ride, Lush, Slowdive, etc…Leur Space rock est une des pierres angulaires de l’édifice Shoegaze.

 

« Prendre des drogues pour faire de la musique à écouter en se droguant » :

telle était la devise de J.Spacemen alias Jason Pierce et Sonic Boom alias Peter Kember, les deux co-leaders charismatiques de ce groupe !

 

Ecouter les Spacemen 3, c’est une plongée en apnée au cœur d’un univers d’une lenteur languissante, d’un psychédélisme sous valium. Une musique au son minimaliste fait de mélodies éthérées empêtrées dans un voile opaque d’opium, de feedback de guitares bourdonnantes. Des morceaux étirés à l’extrême, embarquant l’auditeur dans un voyage au ralenti d’une douceur violente. C’est une lente traversé dans un rêve éveillé, en état de veille ou de conscience floue. C’est une drogue musicale à accoutumance progressive mais durable. Pour moi, leurs deux meilleurs albums sont « The Perfect Prescription » (1987) et « Playing with Fire » (1989), deux chef d’œuvre ni plus ni moins.

 

1987-spacemen-3-the-perfect-prescription[1]

« The Perfect Prescription » (1987) Glass Records

 

Deuxième disque et premier chef d’œuvre opiacé du groupe, il contient des titres mythiques comme « Walkin' with Jesus », « Call the Doctor », etc. Aujourd’hui, plus de vingt ans plus tard, c’est inouï de voir à quel point ce disque n’a pris aucune ride, comme il a su résister au fil de temps et des évolutions. Pourtant, nombre d’enregistrements des années 80 ont mal vieilli, leurs productions synthétiques avec ce son de batterie métallique, ces synthés aux sonorités artificielles et pouet-pouet sont maintenant désuets. Mais là, pas du tout !! La puissance et l’effet soyeux, cotonneux des titres sont restées intacte. Un bain de jouvence ou plutôt d’éther. De la béatitude et de l'extase à l’état pur !

Ma Note :  * * * * * *  *

 

 

Spacemen3-1989 2

« Playing with Fire » (1989) Fire Records

 

Pour moi, c’est LE grand œuvre du groupe, leur deuxième chef d’œuvre après « The Perfect Prescription ». La nouveauté, c’est que leur psychédélisme neurasthénique s’est teinté de soul alambiqué et de gospel sous tranxène. De longs morceaux remplis de passages de guitares au ralenti d’où émane un chant sourd, à la limite du talk over. Des hymnes drogués, errances sonores et poétiques, des incantations sous héroïnes en quête d’absolue et de félicité !!!

On sent nettement moins leurs références Stoogiènes ou garage rock des débuts si ce n’est pour un ou deux titres comme « Revolution », morceaux qu’on croirait issu d’inédits de la bande à Iggy Pop. Tout comme le titre bruitiste « Suicide », inspiré par le combo éponyme. Cet album, c’est l’apogée du groupe, leur chant du cygne ! Car après lui, mis à part l’aparté « Dreamweapon », le divorce est déjà consommé quand sort « Reccuring ».

Ma Note : * * * * * *  *

 

La suite ???? Jason Pierce fondera Spiritualized et Sonic Boom enregistrera sous différents pseudos ou groupes : Sonic Boom, Spectrum ou EAR !!! Mais ça, c’est une autre histoire…..

 

Quelques vidéos :

Album "The Perfect Prescription" (1985)

 

« Walkin’ with Jesus »

Transparent Radiation (Flashback)” reprise du groupe rock psyché Red Krayola
 
Album “Playing With Fire” (1989)
 
"Come down softly to my soul"
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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 01:29

Blonde Redhead – Penny Sparkle (4AD) 2010

 

Parmi l’imposante quantité de disques sortis et surtout écoutés cette année, certains se sont immédiatement démarqués des autres. Leurs univers se sont imposés à moi comme une évidence. « Penny Sparkle », le dernier du groupe Blonde Redhead, est de ceux-là ! Il est même sûrement, avec « High Violet » de The National, celui que j’ai le plus fréquenté, celui qui a le plus accompagné mes jours…………et mes nuits !

Blonde Redhead est ce trio fondé au début des années 90, composé de la belle Kazu Makino (chant, guitare, piano), Simone Pace (batteries) et Amedeo Pace (guitare, chant). Avec cet album, le groupe arrive sur le mythique label 4AD et opère un net changement de cap. Simple renouvellement ou nouvelle orientation ? L’avenir nous le dira….

« Penny Sparkle », est vraiment un album lent, d’une lenteur digne du Slowcore de Low ou même du Post-rock sous valium d’un disque comme « ( ) » des Islandais de Sigur Ros. Car cette fois, exit la fureur sonique du Rock Noisy des débuts, place maintenant à la contemplation méditative.

Rythmes, nappes et effets sonores, mélodies, voix, chœurs : tout ici est construit sur l’idée de lenteur, de progression et de mise en place en douceur. Un disque neurasthénique et mélancolique mais pas vraiment dépressif car un lumineux espoir règne toujours au sein des différents morceaux.

Tout commence avec le magnifique « Here Sometimes » au rythme downtempo où la superbe voix de Kazu Makino se love parfaitement dans la mélodie et les nappes sonores méditatives. « Not Getting There » accélère légèrement le tempo mais sans aucun excès de rapidité. Un titre tout en montées progressives. Et le disque s’écoule ainsi, entre images oniriques, douceur, et contemplation. Un véritable baume Synth-pop apaisant !

Enregistré entre Stockholm et New York par les producteurs Subliminal Kids et Van Rivers, « Penny Sparkle » a été ensuite mixé par Alan Moulder, immense créateur de paysages sonores vaporeux et grand maitre Shoegaze (My Bloody Valentine, Lush, Ride, The Jesus & Mary Chain, Interpol, etc.). Cela peut en partie expliquer l’orientation musicale aussi neurasthénique du disque.

J’ai lu ça et là des critiques négatives sur ce disque, beaucoup regrettant la fureur noise rock de leurs anciennes livraisons. Personnellement, ce changement de cap ne m’a nullement dérangé tellement cet enregistrement dégage de beauté, de poésie et de rêverie. Toutes ces réactions me rappellent la sortie de « Kid A » de Radiohead et son cortège de mécontents et autres Cassandre prédisant la fin de leur hégémonie. Alors, laissons le temps au temps et regardez, en ce début d’année, les divers best of de cette décennie écoulée : « Kid A » s’est retrouvé en tête de nombreux d’entre eux !

 

Entre féérie, Dream pop vaporeuse, onirisme Shoegaze et éther pur, Blonde Redhead prouve qu’ils sont capable de se renouveler et de créer un univers de toute beauté, un véritable chef d’œuvre !!!

Vidéo d'un concert – 4AD Session – 5 titres du disque : Here Sometimes + Love Or Prison + Will There Be Stars + Oslo + Not Getting There

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 22:21

Nostalgie, quand tu nous tiens. Après la Jeunesse Sonique, c'est au tour de Clawfinger de se rappeler à ma mémoire.

1993 : sortie de "Deaf Dumb Blind". Je me souviens de l'électrochoc qu'a été cet album, tout de rage, de fureur et de bruit. Fusion, ou plutôt Fuzzion (comme on disait à l'époque) : les riffs de guitare du métal, les rythmes chaloupés de la Funk, les chants scandés du rap avec les atmosphères sombres de l'Indus' !!

 

Voici deux titres extraits de ce disque, "The Truth" et le psychédélique "Wonderful World".

 

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 19:28

Concepts

« Concepts » de Little Girls (2009)

La fureur sonique des Little Girls et leur «Concepts»...

 

Ce matin, comme une envie de nouveauté et d’évasion musicale ! J’ai ainsi plongé au cœur de mon disque dur, au sein de cette accumulation (terme peu élogieux mais assez juste) d’albums dont je n’ai pas, ou peux eu le temps d’écouter. Tous ces albums récoltés dans une frénétique boulimie depuis le début d’année et d’en (re)sortir un, ou deux. Ce matin, ce sera « Concepts », ce premier LP des Canadiens de Little Girls.

En titre d’ouverture de ce « Concepts », il y a ce titre envoutant « youth tunes », me rappelant nostalgiquement le « Dirty Boots » de Sonic Youth, avec sa basse mélodique et ce son cradingue et désinvolte. Voir la vidéo très lo-fi bricolo de ce morceau.

 

La musique des Little Girls, qu’est-ce que c’est ? C’est une musique faite de contrastes - douceur des mélodies contre âpreté des sons - de fureur sonique, d'harmonies vocales élégiaques mais destroy, de bruit blanc ! C’est une musique créée comme un mille-feuilles sonore, couches après couches.

 

Des rythmes martiaux, des beats répétitifs et minimalistes joués sur des boite à rythmes vintages avec des guitares basses mélancoliques, très Joy Division.

Viennent ensuite les guitares : noisy, puissantes et tranchantes comme des lames de rasoirs, se confrontant à celles plus mélodiques. Musique de contrastes je disais. Et les voix : comme venues d’outre-tombe, psalmodiant des chants ou incantations chamaniques aux paroles quasi inaudibles, elles se perdent (comme tout éléments mélodiques) dans ce wall of sound « guitaristique ». Mur du son hérité des univers torturés et contrastés, de Jesus & Mary ChainRide ou My Bloody Valentine !! En prime, efficacité et groove terriblement dance-floor très post-punk comme celui de The Fall ou Gang Of Four !

Mais le travail sur le son lui, est bel et bien des années 00’ ! C’est comme si ces prestigieuses références avaient été digérées pour ensuite être passées à la moulinette créative et sonores actuelle.

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »

...et Little Girls en apporte la preuve éclatante………

 

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 20:41

Bien que 2010 ne soit pas encore finie, je dresse un premier constat. Je peux aisément dire que cette année est, pour moi, musicalement exceptionnelle. Un très très grand cru même !!! Elle marque également le grand retour en force du shoegaze (et par là-même de la noisy pop et du space rock).

Les albums que j'écoute le plus ont en commun d'être construits de morceaux très psychédéliques, neurasthéniques, envoutants et hypnotiques, remplis de voix et de chœurs éthérés, semblant sortir des ténèbres. Mais des ténèbres irradiées par tant de beauté (malade) !!

Alors, petit tour d'horizon par des vidéos :

 

The Depreciation Guild Dream About Me titre n°4 de “Spirit Youth

Mise en scène : Jack Ferry

 
Wild Nothing "Chinatown" titre n°10 de "Gemini"
Les scènes du clip sont issues du court-métrage "Clown" (1969) de Richard Balducci.
 
Blonde Redhead "Here Sometimes" titre n°1 de “Penny Sparkle
Mise en scène : Anthony Mathile/Robert Semmer
 
Yellow Ostrich "Bread" somptueux titre d'ouverture de l'EP "Fade Cave"
 
Et pour finir Zola Jesus "Night", également titre d'ouverture très lyrique de "Stridulum II"
Mise en scène : Jacqueline Castel
        
 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 21:50

      

 

Extrait de "Spectrum", album solo de Sonic Boom sortie en 1990 chez Silvertone Records. Ce titre fut publié à l'origine sur son premier Ep 3 titres de 1989 nommé "Angel".

 

SonicBoom-1989-AngelEpSonicBoom-1990-Spectrum.jpg

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 21:42

      

 
Envoutante prestation live de Sonic Boom (ex Spacemen 3) à New York en 2005.
 
Ambient/Space-music pour minimalisme primitif ! Sonorités électro-synthétiques et drones hypnotiques issus de synthétiseurs et autres machines analogiques vintages (digne descendant de Kraftwerkcréant ainsi une véritable transe collective, sorte de néo-psychédélisme chamanique !!!!!!
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