Avec un peu de retard, après mon best of musique et BD, voici mon best of films 2009 (mais mieux vaut tard que jamais, non!).
Après une année 2008 riche en très grands films ("Batman, the dark night", "Paris", "Into the wild") et aussi avec deux chefs d’œuvres "No country for the old man" (qui est décidément, avec maintenant suffisamment de recul, le meilleur des Coen) et "A bord du Darjeeling Ltd" (du très grands Wes Andersson), chronique d'une année de fin de décennie qui, même si elle n'en n'est pas sa meilleure, aura quand même comptée pour la planète cinéphile.

01 « Inglourious Basterds » Quentin Tarantino (USA)
Après un « Boulevard de la mort » plutôt très décevant (peut être ne l’ai je pas compris ou pas rentré dans son délire, son univers pour une fois), le grand retour au sommet du petit génie des années 90, le plus cinéphile des cinéastes américains, Quentin Tarantino.

02 « The Box » Richard Kelly (USA)
« The Box » m’a renvoyé à d’autres films que j’ai beaucoup aimé, de deux autres grands cinéastes tout deux nommés David : Lynch et Cronenberg. Comme dans « Lost Highway » ou « History of violence », c’est l’intrusion d’un étrange personnage au sein une famille américaine moyenne qui va perturber leur vie et faire basculer leur existence. Ce simple objet, cette boite apparemment inoffensive rappelle les étranges K7 que reçoit le couple Pullman/Arquette dans « Lost Highway », ou la boite noire que découvrent les deux héroïnes de « Mulholland Drive ». Et comme dans « History of violence », l’histoire narre la décomposition d’une famille sans problème devant l’étrangeté. Richard Kelly propose, sous la forme d’un thriller, une réflexion pertinente sur le libre arbitre, le dilemme de ses choix et leurs inévitables conséquences. Virtuosité formelle, beauté des plans, scénario d’une diabolique efficacité au service d’acteurs fabuleux. Avec la BD « Pachyderme » de Frederik Peeters (n°1 de mon top BD), l’œuvre la plus lynchéenne de l’année.

03 « District 9 » Neil Blomkamp (USA)
Sous les apparats d’un vague film de série B voir Z, Neil Blomkamp réalise là une œuvre d’une incroyable complexité sur la tolérance, le racisme et sur le regard et le traitement que l’on porte à autrui. En ces temps de politique d’immigration houleuse, un film qui trouve un écho particulier en France. Ma surprise ciné de l’année !!

04 « Le Prophète » Jacques Audiard (France)
Une œuvre noire, complexe et psychologiquement très aboutie, véritable analyse sociologique de l’univers carcéral, elle a remporté très justement le grand prix du jury à Cannes. Décidément, Jacques Audiard s’impose comme un des plus grands cinéastes de l’hexagone.

05 « Micmacs à tire-larigot » Jean-Pierre Jeunet (France)

06 « Espion(s) » Nicolas Saada (France)
Pour un premier passage au format long, cet ex des Cahiers du cinéma s’essaye avec réussite au film d’espionnage. Séduction, agents secrets, trahisons, faux semblants, DST, etc. tous les poncifs du genre sont réunis pour mieux être détournés. Une des grandes réussites française de l’année.

07 « Le bal des actrices » Maïwenn (France)
Tourné caméra au poing, faisant passer la fiction pour la réalité ou vice versa, Maïwenn réalise un film poignant, touchant avec un casting XXL d’actrices toutes plus émouvantes les unes que les autres. En prime, l’affiche offre une belle brochette de comédiennes dévêtue.

08 « The Wrestler » Darren Aronofsky (USA)
Darren Aronofsky permet le come back le plus inattendu de l’année en offrant à Mickey Rourke son plus beau rôle avec ce personnage de catcheur usé et tentant de se racheter auprès de sa fille. Moins puissant que son chef d’œuvre « Requiem for a dream » et « Pie », « The Wrestler » est une pièce de plus dans la construction de l’univers de ce cinéaste hors norme.

09 Bancs publics » Denis Podalydes (France)
Surréalisme, situations et humour décalées pour un film se passant d’un auteur atypique dans le paysage cinématographique français. Le digne héritier de Tati, Dubillard et Bunuel !!!

10 « Public enemies » Michael Mann (USA)
« Miami Vice » ne m’avait pas du tout convaincu. Mais en relatant l’histoire d’un braqueur de banques très populaire aux USA, Michael Mann prouve qu’il est, avec Clint Eastwood, un des derniers enfants héritiers des célèbres géants de l’âge d’or du cinéma Hollywoodien, les Ford, Wilder, Mann, Fuller, etc... Je regrette simplement qu’avec « Public enemies », Mann ne soit pas revenu au niveau de « Collateral », « Heat » ou « Ali ». Un très bon film quand même !!
Et comme pour les deux autres best of (musique et BD), voici maintenant celui de mon pote JM du blog
"La Haut" de Pete Docter & Bob Peterson
"L'imaginarium du Docteur Parnassus" de Terry Gillians
"" de Spike Jonze
"Avatar" de James Cameron
« Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino