Le froid est de retour ce week-end. C'est le temps propice pour rester sous la couette, bien au chaud. Voici quelques CD, B.D, films et livres pour bien passer ce moment.
"Bottomless Belly Bottom" de Dash Shaw (2008) : Pavé de 700 pages où Shaw narre la vie de la famille Loony, le divorce des parents. Avec une virtuosité inouïe, à tout juste 25 ans, il s'impose comme le nouveau pape de la b.d underground américaine. Charles Burns et Chris Ware peuvent être tranquille car la relève est assurée. Sélection officielle Angoulême 2009 !!
"Blankets" de Craig Thompson (2004) : Plongée au coeur des méandres de l'Amérique rurale, conservatrice et chrétienne où le héros y vit sa première histoire d'amour. Le dessin est superbe, libre. On a l'impression de voir des croquis volés de l'auteur, ce qui renforce l'intimité du récit. Noir et blanc, onirisme, étude quasi ethnologique de l'Américana, un peux à la manière de Lynch. Un monument de la B.D moderne publié en France dans la collection Ecritures chez Casterman.
"Tout Seul" de Chabouté (2008) : Noir et blanc poétique, non-dits, graphisme somptueux, mis en page et découpage cinématographique, économie de dialogue. Un album onirique et contemplatif, un superbe poème graphique dont je reparlerai en détail bientôt !
"Noble Beast" de Andrew Bird (2009) : Je n'ai hélas pas beaucoup écouté la dernière oeuvre du "songwriter aérien et siffleur". Mais, comme d'habitude, cet album est magnifique !
"Merriweather Post Pavillon" de Animal Collective (2009) : nouveau disque de ces Américains vraiment barrés mais totalement géniaux. Quand le folk bucolique le plus libre rencontre l'électronica rêveuse. Et cette fois, il est plus "pop" !
"The Dark Night" de Christopher Nolan (2008) : Sorti en DVD de ce sommet cinématographique de l'année 2008. Ma critique : The Dark Night de Christopher Nolan !!
"Seul dans le noir" de Paul Auster (2009) : L'art de la narration du plus grand écrivain vivant. Il est justement question de narration dans ce récit où la grande histoire s'entrechoque avec celles inventées par le héros et, en parallèle, celles de Paul Auster. Une oeuvre où le culte de la fiction est porté à son paroxysme, dans la tradition totalement américaine des plus grands raconteurs d'histoires du cinéma ou de la littérature, les Griffith, Welles ou Dickens !