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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 19:11

Supernova - Ray LaMontagne (RCA/Sony) 2014

 

Quatre ans après « God Willin´ & The Creek Don´t Rise », Ray Lamontagne le « beautiful loser » est de retour avec un disque nettement plus énergique et…psychédélique !!!

 

J’avais découvert Ray Lamontagne en 2004 avec « Trouble », un disque de Folk à l’ancienne, presque anachronique. Sa voix rauque et son style roots m’avait immédiatement séduit. En 2006, il confirmait les espoirs placé sur lui en sortant le lumineusement dépressif « Till the Sun Turns Black » emmenant son trad’ folk vers des terres Soul, lui apportant au passage un sacré groove. « Gossip In The Grain » en 2008 (n°5 de mon Top albums Perso) et enfin deux ans plus tard « God Willin´ & The Creek Don´t Rise », mais cette fois sous le nom de groupe Ray Lamontagne & The Pariah Dogs. Des sorties à un rythme régulier, un album tout les deux ans, sauf pour cette nouvelle livraison ou l’écart a été doublé. Mais attention, l’attente n’a pas été vaine tant « Supernova » est une belle réussite !

 

Un peu moins folk mais plus rock...et plus psyché surtout !

Telle pourrait être la devise de ce nouvel album. La musique de Ray a subi une petite (ré)évolution. Un grand nettoyage des écuries boueuses « ploucs cow-boys » (tradition Country/Folk) a été opéré pour les transformer en usines branchées façon Factory wharolienne, temple du Psychédélisme et d’un certain art rock lettré, branché et urbain. Mais cette urbanité dans l’architecture sonore ne veut pas dire que sa musique ne respire plus les grands espaces, au contraire ! C’est juste un savant mélange entre campagne (Folk/Country) et ville (Psyché rock, Soul). Ray a donc plongé son ouvrage dans un bain d’acid rock 70’s pour l’emmener ainsi vers des rivages plus Pop !!

Pour ce grand chantier de rénovation, Ray Lamontagne a recruté un nouveau Band et surtout un producteur très en vue ces derniers temps alias Dan Auerbach des Black Keys. Pour l’enregistrement, ils se sont tous enfermés dans un studio de Nashville. Ce nouveau groupe formé pour l’occasion comprend Dan Auerbach (guitares électriques et acoustiques, chœurs et mellotron), Richard Swift (batterie & boite à rythme), Dave Roe (basse, contrebasse), Leon Michels (divers claviers électriques et orgues) ainsi que Seth Kaufman et Russ Pahl, tous deux multi-instrumentiste. Une sacrée brochette de fins limiers !

Ces 10 titres, entièrement écris et composés par Ray himself, reprennent le flambeau d’un Neil Young 70’s, entre Folk atmosphérique et Rock psychédélique teintés de Soul. La voix rocailleuse et suave du troubadour barbu se ballade sur des mélodies ciselées, des sonorités éthérées ainsi que des orchestrations et arrangements raffinés, telle une majestueuse étoile dans la voute céleste.

 

« Supernova », ce pourrait presque être super nouveau. Alors, si ce disque n’est pas totalement novateur (nova), par contre il est Super ou Supernova !!

 

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 18:21

Neil Young – On the Beach (1974 / Reprise)

 

Il y a quarante ans cette année, le 16 juillet 1974, sortait un des chefs d’œuvres absolu du Loner (enfin selon moi) ! “On The Beach”, faisant partie de sa période dépressive (1970-75), est un de ses meilleurs disques mais aussi un des plus grands de la « Rock Story »…tout simplement !!! Retour sur ce bijou resté longtemps introuvable.

 

On The Beach”, c’est déjà une pochette magnifique, peut être la plus belle de toute sa discographie. Mais c’est aussi et surtout sa musique. Un Folk-rock nerveux et mélancolique traversé de Blues, d’un zest de psychédélisme et de Country-rock en mode cool. Pas mal de claviers électriques vintages aussi (orgues, Wurlitzer & Co), de pedal-steel, de banjo et de passages planants et envoutants. Un disque totalement en phase avec son époque, c'est-à-dire désabusée et flippée. Grosse gueule de bois et redescente « bad trip » du Summer Of Love hippie.

 

Un chef d’œuvre absolu je vous disais !!!! 

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 23:20

To Live Alone In That Long Summer – Barzin (Monotreme Records) 2014

 

Entre Post-Folk, Slowcore, slide guitares et passages jazzy (notamment les rythmiques du batteur), Barzin a sorti en février un nouveau disque (après "Notes To Absent Lover" datant de 2009 quand même). « To Live Alone In That Long Summer » est un hymne majestueux aux grands espaces, à l’Americana et à la liberté.

Un chef d’oeuvre quelque part entre Low, Red House Painters, Sun Kill Moon ou le Folk tendance Slowcore du « Viva Last Blues » de Palace Music…..Un bijou d’une coolitude et d’une virtuosité mélodique et atmosphérique que je vous recommande vivement !!!

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 23:31

Un an après sa sortie, je ne me lasse pas d'écouter le Folk-rock bluesy et électrique de Kurt Vile. Le petit fils du Loner ?? Son digne héritier ?? Eh bien, ça en a tout l’air !

  

Kurt Vile - Wakin on a Pretty Daze (Matador) 2013

Vidéo-clip montrant le célèbre graffeur/street artist américain ESPO réaliser en taille XXL la pochette de ce disque de Kurt Vile

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 16:12

 

Winter By lake - Wooden Spirits (Travelling) 2014

 

« Wooden Spirit » ou une de mes grosses sensations musicales de ce premier trimestre 2014 ! Un petit bijou entre Indie et Folktronica, tout simplement.

 

Avant ce superbe disque, je ne connaissais pas l’existence de Winter By lake. Après diverses recherche sur le net et à ma grande surprise, derrière cet apparent « nom de groupe » se cache en réalité un homme seul, le français Nicolas Cancel. « Wooden Spirit » serait son second essai, après « Stories from Birds and Horses » en 2007.

 

Indietronica ou Folktronica : jamais le terme n’avait semblé aussi bien approprié que pour définir cet album tant sa musique semble une fusion idéale du Folk et de l’Indie rock en mode électro. Par moment d’ailleurs, « Wooden Spirit » convoque autant « Kid A » de Radiohead ou « The Devil, You + Me » de Notwist, mais en version plus bricolo, ou même le « Happiness » de Sébastien Schuller.

Disque de contrastes. Des arrangements oscillant entre raffinement et dépouillement, aridité et luxuriance. Des mélodies ciselées, efficaces et d’une immédiateté Pop qui font mouche et touchent direct au cœur. Alchimie subtile entre la guitare et les rythmes, puissants et lourds, servis par des claviers et autres machines électroniques. Aux arpèges cristallins des instruments traditionnels - « acoustiques » - se marient de subtiles touches électro.

Saveurs boisées, couleurs automnales et parfois hivernales. Atmosphères oniriques, poétiques et telluriques. Joie, espoir mais aussi mélancolie, langueur et tristesse, douceur et fermeté. Contemplation, spleen et rêverie pour une œuvre d’une somptueuse beauté !!!

 

« Wooden Spirit » renferme un univers si apaisant, véritable cocon ouaté, qu’il est très difficile de s’en sortir et de reprendre le cours de sa vie une fois l’écoute terminée....Une seule envie : ré appuyer la touche play !!!

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:04

Grand Jeu Sans Frontières Des Blogueurs Mangeurs De Disques

Edition n°8 – MARDI 18 MARS

Thème 5 : "Let's get in on."

« Le disque qui vous donne envie de jouer des hanches... et pas pour danser... »

Mon choix : Cat Power – The Greatest (Matador) 2006

Préambule : Je tenais à m’excuser envers tous les participants du Grand Jeu pour la publication tardive de ce post. En effet, suite à de mystérieux problèmes, je n’ai réussi à accéder au tableau de bord de mon blog que seulement maintenant. Et c’est la raison de ce léger décalage temporel. Encore une fois, à toutes et à tous, mille excuses !!!

 

Trois ans après LE pic créatif "You are free" (2003), Chan Marschall (alias Cat Power) avait encore gravit un nouveau sommet, un véritable Everest musical. Enregistré à Memphis au mythique studio Ardent sous la houlette du producteur Stuart Sikes, « The Greatest » est tout simplement une merveille ! Pour cette expédition ascensionnelle en haute altitude, elle fût accompagnée par d'immenses sherpas….euh je veux dire musiciens aux C.V impressionnants et longs comme le bras. De véritables vétérans de la Soul Music, certains ayant même accompagné des stars telles Al Green, Booker T. & The MG's ou Ann Peebles.

 

La lumière est entrée dans cette œuvre. L'orage qui jadis résonnait dans ses compositions dépressives à laissé place "au soleil de Memphis".

Son Folk-rock tendance lo-fi des débuts s'est enrichit de sonorités Soul, Country et même jazzy/groove. Aux habituels arrangements guitare-basse-batterie ce sont adjoints des orgues électriques vintages, une guitare « pedal steel », des cuivres (trompette, saxo) et même des cordes (violon, alto et violoncelle), le tout superbement orchestrées. De véritables écrins sonores totalement soumis au service de la voix féline de Cat.

Une voix de plus en plus touchante, envoutante, sensuelle et même….sexuelle ! C’est dingue l’effet qu’elle produit sur moi. Chaque fois que je l’écoute chanter, un même frisson quasi érotique s’empare de moi. Ne serait pas cela, l’ivresse et la déraison des sens ???

 

Depuis sa sortie, « The Greatest » squatte encore très régulièrement ma platine. Et le même constat s’impose toujours à moi : celui d'une œuvre incontournable, un des meilleurs disques folk 2006, de la décennie….et même voir plus ! Un classique Folk-soul, tout simplement !!!

 

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 19:28

Grand Jeu Sans Frontière Des Blogueurs Mangeurs De Disques

Thème n°1: “THE WEAR DON'T MAKE THE MONK! Ou Pochette hideuse mais disque génial. »

MON CHOIX PERSO : Neil Young & Crazy Horse – Zuma (1975, Reprise)

 

 

 

Cela faisait pas mal de temps que je suivais ce Grand Jeu de loin (avec une certaine passion) mais cette fois, c’est différent, j’y participe vraiment. Dès que j’ai lu les thèmes, j’ai immédiatement pensé à « Zuma » de Neil Young pour le premier, choix évident pour moi car c’est une réflexion que j’avais en tête depuis longtemps et que j’avais même déjà écris sur ce blog à ses débuts (voir ici).

Malgré la laideur de son visuel, « Zuma » fait partie de mon tiercé NeilYougien gagnant, de mes disques fétiches et aussi un de ceux que j’emmènerai sur île déserte !!

 

1975 : Malgré une grosse « gueule de bois existentielle », dût à sa consommation massive d’alcool et de drogues, Neil semble enfin un peu sortir la tête des eaux boueuses dans lesquelles il s’était embourbé. Ces dernières années, le Loner (qui n’a jamais aussi bien porté son surnom) a traversé une sale période, entre son mariage qui part en couille, la maladie de son fils et les disparitions tragiques de proches (le guitariste du Crazy Horse - Danny Whitten et son pote-roadie Bruce Berry). Ça commençait à faire beaucoup pour ses petites épaules. Si « Tonight’s The Night » a été le disque de l’exorcisme, véritable catharsis musicale, « Zuma » sera celui de la « renaissance » ! Mais un retour pas forcément ultra joyeux quand même. A noter que la même année sortait le « Blood On The Tracks » de Dylan, grande œuvre dépressive traitant aussi de rupture, de divorce. Le mal de vivre était-il dans l’air du temps ?? Témoignage morose de la période Post-hippie ??

Produit par David Briggs et Tim Mulligan, cet album fut enregistré entre juin 74 et août 75 dans son Ranch, le Broken Arrow, ainsi qu’en Californie, à Point Dune. Zuma est en fait le nom d’une petite plage situé à Malibu, proche de l’endroit où Neil et son groupe ont répété.

Le Crazy Horse justement, il est en pleine mutation. Suite au décès de Danny Whitten par overdose d’héroïne, c’est Franck « Sancho » Sampedro qui à la lourde tache de le remplacer. Et la magie opère, c’est même une totale réussite. Il parvient parfaitement à fusionner avec le reste de l’équipe et son jeu se marier parfaitement avec celui de Neil. « Sancho » Sampedro donne même l’impression qu’il a toujours été un membre du Crazy Horse….Et en 2013, il est encore en son sein !!!

D’une durée d’à peine 37 min, « Zuma » alterne entre balades Country Folk (Lookin' For a Love) avec guitare acoustique/voix + quelques percus traversées d’assauts de 6 cordes électriques (Pardon My Heart, Through My Sails), Blues-rock de bar (Barstool Blues) et des morceaux remplis de chœurs élégiaques (Stupid Girl) ou d’autres plus Rock (Drive Back). Malgré l’excellente qualité de l’édifice, deux titres se détachent nettement : « Danger Bird » et le mythique « Cortez the Killer » !! Deux chansons fleuves (plus de 7 minutes chacune) où les guitares semblent crier, pleurer et gémir même, lors de chevauchées guitaristiques dantesques aux solos exaltés. Et la voix du Loner, épaulée par de somptueux chœurs célestes, hurle à l’infini.

Alors oui, malgré son visuel très laid, « Zuma » est tout simplement un Chef d’œuvre, un disque inusable et indépassable….Un classique absolu !!!!

 

Suite du Jeu mercredi 20/11/2013......  

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 00:14

J’ai découvert très récemment l’album « Maraqopa » de Damien Jurado sorti en 2012 sur le label Secretly Canadian. Un excellent disque entre Indie rock, Pop et Folk.

Et ce soir, envie de partager le titre n°2 “Life Away From The Garden” avec ses sublimes chœurs, cette mélodie élégiaque et le chant si inspiré de Jurado. Un très grand songwriter, de la trempe des Bill Callahan, Bonnie Prince Billy ou même de Neil Young ! Un petit génie trop méconnu.

 

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 20:32

CocoRosie - Tales of a Grass Widow (City Slang) 2013 

 

J’avais découvert émerveillé en 2004 CocoRosie avec “La maison de mon rêve”, une œuvre rare, précieuse et unique, d’un onirisme et d’une poésie inouïe. Dès l’année suivante sortait son successeur “Noah's Ark. En 2007 (“The adventures of ghosthorse and stillborn”) et 2010 (« Grey Oceans »), les frangines ajoutèrent des touches électro et Hip Hop à leur néo Folkdomestique” et lo-fi, faisant ainsi évoluer leur univers qui commençait un peu à tourner en rond.

 

Trois années ! C’est maintenant le rythme nécessaire à Sierra et Bianca Casady depuis leur troisième disque afin de se ressourcer et revenir, cette fois encore, avec un nouvel album très inspiré « Tales of a Grass Widow ». Et cette longue attente à créée un immense désir de les retrouver qui s’est transformé en plaisir.

Pour enregistrer cet album, les frangines sont parties à Reykjavik en Islande, terres de légendes ancestrales, et ont confié la production au talentueux Valgeir Sigurdsson (Bonnie Prince Billy « The Letting Go », Bjork, etc.). La rencontre entre ce duo possédant un univers si féérique et le maître sonique islandais ne pouvait qu’être judicieuse et logique. Et le résultat est à la hauteur des attentes : sublime ! Antony Hegarty (du groupe Antony And The Johnsons), un ami et collaborateur de longue date, vient pousser la chansonnette sur deux titres. Sa voix androgyne épouse parfaitement leur univers mystérieux en se mariant avec grâce à celle de Sierra et Bianca. Une véritable communion vocale !

 

Pour cette nouvelle escapade sonique, plusieurs musiciens sont présents à leurs cotés : Gaël Rakotondrabe (piano, divers synthés, orgue), les 2 Human Beatboxer Tez et Ashley « Say Wut ?! » Moyer, Valgeir Sigurdsson (programmation rythmique en plus de la production), Finnbogi Pétursson (tones, diabollus tones), Hezekiel Healy (guitare). Et sur deux chansons (Child Bride et Broken Chariot), elles ont conviées Le Rajasthan Roots, soit Ashok Foga (voix, percussions), Mahipai Foga (castagnettes) et Kusumakar (flûte de bambou). 

 

C’est donc un retour en beauté pour le groupe CocoRosie qui, avec ce cinquième album, a réussi à évoluer tout en conservant ses particularités stylistiques ainsi que son magnifique barnum poétique. « Le renouvèlement dans la continuité » pourrait-on dire. Et si on parlait de politique, ce pourrait presque être un slogan. Mais au lieu d’un vague concept monté de toute pièce par un communiquant, on aurait plutôt à faire ici à de véritables idées….Tout un programme !!!! Alors, bienvenue dans le monde mystérieux et musical « Des contes d’une Veuve d’Herbe ».

 

 

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 23:49

Bill Ryder-Jones, ex-guitariste de The Coral, vient de sortir un superbe album solo au songwriting inspiré et raffiné "A Bad Wind Blows in My Heart". J'en reparle bientôt. (Merci à Charlu sans qui je serai passé à côté).

 

"A Bad Wind Blows in My Heart" – Bill Ryder-Jones (Domino) 2013

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 15:41

Alela Diane – About Farewell (Rusted Blue/Believe) 2013

 

Pour son troisième et dernier album en date (« Alela Diane & Wild Divine » 2011), Alela Diane avait délaissé ses apparats chamaniques et électrifié ses complaintes folks ancestrales pour sonner plus « urbain », pop et même jazzy. Mais ce disque s’est plus avéré être un pas de coté qu’une véritable (ré)évolution car l’américaine revient ces jours-ci avec une œuvre marquant un retour vers le minimalisme de ses débuts, vers un Indie Folk à la sauce roots ! (J’en ai déjà parlé rapidos ici).

 

L’esprit lo-fi et « Do It Yourself » des 2 premiers albums (« The Pirate's Gospel » 2007 et « To Be Still » 2009) est bel et bien présent, magnifié par une instrumentation épurée. « About Farewell » est une œuvre sublime et dépouillée de tout superflu, essentiellement centrée sur le chant et la guitare d’Alela Diane. A ce duo guitare/batterie s’ajoute juste, par touches éparses, des cordes et une flûte traversière. Sa voix, d’une très grande justesse, touche au plus profond de soi en dégageant autant d’émotions que ces vieux briscards du Blues ayant tout vécus : enfer, déchéances et rédemption. Mais le plus étonnant, c’est que la belle n’a que 30 ans. On en viendrait presque à croire quelle a déjà vécue plusieurs vie, qu’Alela Diane est la réincarnation de multiples « beautiful looser » du rock !!!

Son jeu de guitare, tout en arpèges subtils et finger-picking, est d’une grande délicatesse et d’une virtuosité emplie de modestie. Elle balade ainsi ses doigts et caresse les cordes avec une telle grâce que son touché « guitaristique » confère quasiment au divin !!

 

« About Farewell » est un album très personnel et introspectif revisitant les dix dernières années de sa vie. Elle s’est inspirée de ses nombreuses peines de cœur, allant de son premier amour à un récent divorce douloureux avec l’homme qui a partagé sa vie pendant 7 ans. Les 10 chansons sont donc plus mélancoliques et nostalgiques.

 

Science des arrangements et de l’orchestration, mélodies d’une somptueuse beauté, sublime et délicat jeu de guitare, chœurs élégiaques, voix hantée, interprétation totalement habitée…autant d’éléments qui font de ce « About Farewell » une totale réussite, un disque idéal pour cet été. Ainsi, Alela Diane prouve qu’elle est une des grandes prêtresses du folk actuel et qu’il faudra définitivement compter sur elle. Malgré le titre de son disque, elle est bien loin de nous dire adieu ! L’avenir lui appartient !!!

 

 

En écoute, les titres n°6 "I Thought I Knew" + n°3 "The Way We Fall" + n°5 "Lost Land".

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 22:19

Devendra Banhart – Mala (Nonesuch) 2013

 

Petite confession avant de commencer cette critique. Je dois bien reconnaître que depuis le magistral et gargantuesque « Creeple Crow » (2005), j’avais un peu lâché l’ami Devendra avec ses 2 derniers disques, c’est à dire « Smokey Rolls Down Thunder Canyon » (2007) et « What Will We Be » (2009). Pas par manque d’envie, juste que l’on s’était perdu de vue !!

C’est donc avec un immense plaisir que les retrouvailles avec le chantre Freak folk se sont opérées. Et c’est un Devendra changé que je « récupère », débarrassé de ses oripeaux hippies, de sa barbe et de ses cheveux longs, arborant ainsi fièrement un néo-look nettement plus sage.

 

Pour son nouvel album « Mala », Devendra Banhart propose un retour vers la sobriété de ses débuts, un disque artisanal et bricolé au son lo-fi, une folk/pop en mode psyché. Mais cette épure stylistique ne va quand même pas jusqu’à n’utiliser que la guitare/voix de son diptyque « Niño Rojo » - « Rejoicing In The Hands » de 2004.

C’est avec son fidèle ami et collaborateur Noah Georgeson, et juste quelques musiciens, qu’ils ont enregistré « Mala », dans son studio sur les hauteurs de Los Angeles. En toute intimité et en évitant pour une fois d’inviter tous les musiciens de passage lors des séances studios, le disque sonne ainsi beaucoup plus intimiste, moins opulent que les précédentes livraisons.

 

Tout au long des 14 morceaux du disque, on trouve divers instruments parfaitement orchestrés avec son savoir faire habituel : basse, guitare électrique, batterie, percussions, violoncelle, orgue et même des synthétiseurs et quelques programmations électroniques utilisées avec parcimonie (notamment sur l’electro-pop « Your Fine Petting Duck »).

Le Freak Folk et la Pop-rock Psyché sont l’essence de sa musique mais elle intègre toujours des influences Latin, Jazz, Blues, Calypso, Reggae et même Bossa-nova….Un vaste patchwork free folk en mode sono mondiale !!

Sobriété vocale également. Sa voix a aussi évoluée, passant d’effets de falsetto parfois trop systématique par le passé à un grain plus rauque et naturel. Les textes poétiques sont plus directs, moins imagés et chantés entre anglais, espagnole et même allemand.

 

 

Le titre du disque a été inspiré par une inscription sur une bague offerte par sa fiancée Ana Kras (artiste d’art contemporain). Il y était écrit « Mala », mot serbe qui veut dire « petit ». Quand on voit à quel point ce disque est chaleureux, réussi et confortable, on se dit que des « petits » disques comme celui-là, on en écouterait bien tous les jours et que l’on a affaire à un véritable « petit » chef d'œuvre, tout simplement !!!!

 

 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 22:57

Après CocoRosie, c'est une autre Prêtresse du néo Folk qui revient ces jours-ci avec un superbe album : Alela Diane et "About Farewell" (Rusted Blue Records/Believe)....En attendant ma critique prochainement, voici le clip du premier morceau au titre éponyme de celui du disque.

 

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 21:21

CocoRosie a sorti le 27 mai dernier son cinquième disque, le très poétique et réussi “Tales of a Grass Widow”. Voici le clip du premier titre de cet album, "After The Afterlife”, réalisé par Michael Basich………à suivre !!!! 

 

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 23:00

Gary Higgins « Red Hash » (1973)

 

« Red Hash » de Gary Higgins. Comment un album aussi sublime a-t-il pu être introuvable et méconnu pendant toutes ces années ?? Encore un disque à ajouter à la longue liste des œuvres maudites et enfouies à tout jamais dans les méandres du purgatoire de l’industrie discographique…A tout jamais ??? Pas tout à fait !

En 2005 Ben Chasny alias Six Organs Of Admittance reprend “Thicker Than a Smokey” sur son album “School Of The Flower” et clame partout son immense admiration pour Gary Higgins. Touché, l’artiste réapparait de nulle part et dans la foulée Drag City réédite même « Red Hash », son unique disque, ce chef d’œuvre de folk Psyché pastoral. Comme quoi, le succès et la reconnaissance publique tiennent vraiment à pas grand-chose….Parfois, il suffit juste d’une chanson, une simple reprise ! 

 

 

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